Le bilan d’une journée placée sous le signe de la coopération
Des élus, des agents techniques, des maîtres d’ouvrage, des représentants de l’État et des experts étaient présents. Cette journée a permis de faire le point, de partager des expériences et de proposer des idées concrètes pour rendre les territoires plus résistants face aux inondations.
Valoriser les actions, croiser les regards
La matinée s’est organisée autour de trois tables rondes consacrées à des sujets clés : le financement des actions, la coordination sur le terrain et le rôle de la communication. La première table ronde a mis en avant la diversité des financeurs et la complémentarité des politiques publiques dans la prévention des inondations. Elle a rappelé le rôle essentiel des PAPI, qui permettent de mobiliser jusqu’à 80 % de subventions pour la mise en œuvre des actions. Les intervenants ont également souligné les avancées du Fonds Barnier, comme le financement en régie, l’ouverture aux associations ou encore le soutien renforcé à l’information préventive. Des experts du secteur de l’assurance ont aussi partagé leur analyse sur les impacts du changement climatique, en alertant sur la difficulté croissante d’accès à des conditions d’assurance satisfaisantes. Ce constat renforce la nécessité d’un engagement collectif pour développer la prévention et réduire la vulnérabilité des territoires.
La deuxième table ronde a rappelé que la prévention des inondations doit se penser à toutes les échelles, du quartier au bassin versant. Elle a montré la diversité des actions possibles selon les territoires, qu’ils soient urbains, ruraux ou agricoles, et l’importance d’impliquer l’ensemble des acteurs locaux (habitants, agriculteurs, élus…) . Une bonne connaissance du terrain et une action coordonnée sont indispensables pour construire des solutions efficaces.
La troisième table ronde a mis en lumière le rôle central de la communication pour aider les populations à mieux comprendre le risque et à y faire face. Plusieurs dispositifs concrets ont été présentés, comme EPISEINE, porté par Seine Grands Lacs, Marne’Alabri, développé par la communauté d’agglomération Marne et Gondoire, ou encore Inond’Action, mené par l’Entente Oise-Aisne. Ces initiatives, fondées sur la sensibilisation, le volontariat, des outils pédagogiques et des retours d’expérience, montrent qu’une communication bien pensée peut jouer un rôle clé dans le renforcement de la sécurité des territoires face aux risques inondations.
Approfondir les enjeux techniques de la prévention
L’après-midi s’est poursuivie avec quatre ateliers thématiques, qui ont permis aux participants de creuser plusieurs sujets techniques importants liés à la prévention des inondations. Les échanges ont porté sur :
- L’adaptation des territoires en matière d’urbanisme face au risque d’inondation, pour intégrer les enjeux liés à l’eau dans les documents de planification ;
- Le ruissellement, sujet important et encore émergent, et sa prise en compte dans les dispositifs PAPI ;
- La stratégie et la gestion de crise, avec un focus sur l’articulation entre le plan ORSEC et les Plans Intercommunaux de Sauvegarde (PICS) ;
- La GEMAPI et les zones d’expansion de crue (ZEC), comme solutions fondées sur la nature pour prévenir les inondations
Chaque atelier a été l’occasion d’échanger, de partager les expériences et de co-construire des réponses adaptées.
Une dynamique collective à poursuivre
Ces premières Rencontres INTERPAPI ont rappelé combien la coopération entre acteurs est essentielle pour prévenir les inondations de manière durable et efficace. Elles ont également permis de valoriser les dynamiques territoriales à l’œuvre et de confirmer le rôle de Seine Grands Lacs comme animateur de réseau et facilitateur d’initiatives.
Comme l’a rappelé Patrick Ollier, Président de Seine Grands Lacs, lors de son allocution d’ouverture : « Ce n’est qu’ensemble que nous ferons mieux. »