Ainsi, en raison d’une baisse avancée des débits sur le bassin, le soutien d’étiage a dû être engagé de manière anticipée depuis les lacs-réservoirs du Der (Marne) et d’Orient (Seine) : dès le 2 juin sur la Seine (soit près d’un mois d’avance) et le 25 juin sur la Marne (avec une semaine d’avance).
Par ailleurs, malgré quelques épisodes pluvieux, notamment en juillet, les débits naturels des rivières sur l’ensemble du bassin sont restés inférieurs aux normales saisonnières, avec une tendance à la baisse généralisée, accentuée par deux épisodes caniculaires. L’étiage observé en 2025, bien que marqué, est resté moins sévère que celui de 2022.
Le soutien d’étiage a donc joué un rôle déterminant dans le maintien des débits sur l’ensemble du bassin. Les 4 lacs-réservoirs ont de fait contribué à apporter jusqu’à 65 % du débit à Gournay sur Marne (lac du Der), jusqu’à 90 % à Pont-sur-Seine (lac d’Orient, lac Amance-Temple) et jusqu’à 50 % à Paris-Austerlitz où le débit minimal observé en août a été de 98 m3/s.
Les restitutions pour soutenir les débits de la Marne, de la Seine, de l’Aube et de l’Yonne depuis début juin ont ainsi permis :
• D’éviter le franchissement des seuils d’alerte à Paris et Gournay-sur-Marne, là où les premières restrictions d’eau apparaissent ;
• De prévenir l’atteinte du seuil de crise à Pont-sur-Seine, où seuls les usages prioritaires auraient été maintenus ;
• De préserver l’ensemble des usages sur les axes réalimentés : eau potable, refroidissement, irrigation, usages industriels et écologiques...
Le soutien d’étiage sera maintenu jusqu’au 31 octobre et pourrait être prolongé jusqu’au 15 décembre en cas d’étiage tardif comme en 2022. Sa poursuite, en septembre et octobre, permettra de maintenir les débits en période de fin d’été, période marquée par les débits les plus bas naturellement. Il s’agira de sécuriser les prélèvements d’eau, notamment pour les besoins en eau potable, tout en limitant les impacts écologiques sur la Seine, l’Aube, la Marne et l’Yonne.